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Voies réservées à l'autostop

Covoiturer pour échapper aux embouteillages

C'est à Washington, une des villes les plus embouteillées d'Amérique du Nord, qu'a été créée en 1975 la première voie réservée aux voitures occupées par plusieurs personnes. Ces nouvelles voies, combinées au mauvais fonctionnement des transports en commun, ont encouragé le covoiturage au point que des milliers d'usagers s'en servent quotidiennement.

En pratique, les usagers créent librement des réseaux de covoiturage et publient des plans indiquant les lignes et l'emplacement des arrêts. Les passagers forment une queue pour chaque destination et les chauffeurs s'arrêtent en face de la queue qui correspond à leur destination.

Les voyages sont le plus souvent gratuits mais les chauffeurs y trouvent leur compte car ils évitent les embouteillages. La gratuité des parkings est également une autre incitation. Les passagers sont plus nombreux le matin car une partie d'entre eux choisissent d'utiliser les transports en commun le soir.  

Aucune ligne de covoiturage n'a jamais été créée par une collectivité locale mais ces dernières ont tendance à aider l'aménagement des arrêts et à consulter les covoitureurs lorsqu'elles font des aménagements.

Trente ans sans incidents

Bien que ce mode de covoiturage se pratique sans inscription et sans rendez-vous, il a fonctionné pendant trente ans sans qu'aucune violence n'ait été signalée à la police, jusqu'à Octobre 2010, quand Gene McKinney un ancien sergent major de l'armée a bousculé un de ses passagers avec son véhicule après que ce dernier ait menacé de porter plainte à cause de sa conduite dagereuse.

Les incidents sont d'ordinanire plutôt bénins. Ainsi, un passager s'est plaint d'être "pris en otage" par un conducteur qui se lançait dans un sermon pour l'évangéliser (New York times). 

Le savoir-vivre du passager

A la longue, les usagers ont établi des règles de savoir-vivre qui sont publiées sur Internet, par exemple:

  • Le chauffeur ne prend personne en dehors des arrêts,
  • On ne parle pas sauf si le chauffeur entame la conversation,
  • On ne mange pas, on ne fume pas et on ne se maquille pas,
  • C'est le chauffeur qui gère la radio et la clim,
  • On n'ouvre pas les fenêtres sans l'accord du chauffeur,
  • On se dit 'au revoir' et 'merci' à la fin du trajet.

Covoiturage et lignes de bus

Les chauffeurs de bus confondent quelquefois ceux qui attendent un covoiturage près des arrêts de bus avec les usagers des transports en commun. D'où le nom “slugging” donné au covoiturage : "slug" est un ticket de bus fraudé.